Shakespeare or not Shakespeare

Note d'intention

Shakespeare ?? Un défi. Une dimension universelle et contemporaine évidente.

« Shakespeare touche à toutes les facettes de l’existence humaine. Dans chacune de ses pièces la grossièreté, le répugnant, le puant, la misère de la vie ordinaire s’entrelacent avec le beau, le pur, le sublime », écrit Peter Brook.

Le défi est de taille !
Improviser une comédie tragi-comique de Shakespeare !

Comédie car personne ne meurt dans les comédies de Shakespeare !
Tragi-comique car la comédie shakespearienne se nourrit des contrastes opposant personnages dramatiques aux enjeux internes forts, et personnages légers tels que les fées et autres bouffons.

Derrière le vernis des conventions, les personnages sont tous potentiellement hors cadre, habités par des desseins ou sentiments démesurés. Le procédé du théâtre spontané va permettre d’en accentuer tous les ressorts comiques.

Il est essentiel de trouver un équilibre entre comédie et drame. Si la comédie est trop légère, on perd les enjeux du personnage ; si elle est trop statique et sombre, on perd le rythme et la fantaisie !
Un terrain de jeu aux multiples dimensions donc ; offrant au public et aux comédiens, une traversée en équilibre entre jeu tragique et burlesque.

Julien RENEAUT

Shakespeare est sans conteste un incontournable des auteurs de théâtre. Prolixe, il a écrit une quarantaine de pièces et tout le monde est capable de citer au moins l’un d’elle : « Roméo et Juliette », « Hamlet », ... Il était donc très tentant de nous attaquer à un monument maintes fois mis en scène.

Le défi est grand. Et ce sont les comédies que nous avons voulu décortiquer. Beaucoup connaissent les tragédies, les drames historiques, un peu moins les comédies. Elles mettent en valeur la bêtise humaine, les travers des hommes, et la dérision qu’elles apportent sur l’humain est tellement vraie et actuelle que nous avions envie d’y mettre notre vision contemporaine.

La langue de Shakespeare est évidemment un bijou à écouter, un plaisir délicat à imiter. Les tournures de phrases, la mécanique d’écriture et toutes les figures de style employées sont d’une telle richesse qu’il était, certes audacieux, mais délicieux de s’y plonger.

C’est ce travail langagier, autant que l’écriture ou les personnages qui créent la virtuosité. Comment, en direct, retrouver les éléments spécifiques aux pièces de Shakespeare ?

Justine HOSTEKINT