Création 2023
Diantre ! Que ne l’ai-je écrite moi-même ! Jean-Baptiste P.
Une pièce inédite et jamais écrite par Jean-Baptiste P.
Comédie classique résolument contemporaine, le Molière malgré lui se réapproprie l’oeuvre du grand dramaturge pour un spectacle unique créé en public du lever de rideau au point final !
À partir de quelques éléments proposés par le public, les Faussaires* de la Lily créent une fausse « vraie pièce » de Molière, où les quatre comédiens virevoltent entre moult personnages !
Retrouvera-t-on une histoire de mariage arrangé et d’amours contrariées, des valets et bonnes indociles, insolents et irrévérencieux, des quiproquos et stratagèmes inattendus et ingénieux ? Sans doute ! Retrouvera-t-on des Maîtres de maison hauts en couleur obnubilés par l’argent, la maladie ou les apparences ? Peut-être... Mais il est plus sûr que leur obsession découlera des grands maux de notre monde actuel (et des mots des spectateurs !) : c’est une satire de notre époque qui sera jouée ce soir, car il est certain que Molière aurait encore beaucoup à dire sur notre société !
« C’est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens »
La Critique de l’École des femmes, sc. VI
« Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru, que, dans l’emploi où je me trouve, je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle »
Lettre au Roi pour obtenir la levée de l’interdiction de Tartuffe
Pourquoi contrefaire Molière ?
Parce que il n’a rien écrit de nouveau depuis le Malade Imaginaire en 1673…
Nous croyons pourtant qu’il aurait encore beaucoup à dire sur de nombreux sujets contemporains : la médecine, l’argent, les croyances, le patriarcat, le rapport à l’image... qui aujourd’hui seraient teintés de rumeurs et fake news, de tyrannie des réseaux sociaux, de grossophobie, de sexisme, de populisme...
Nous souhaitons imaginer ce que ce dramaturge, vif critique de son temps, pourrait écrire sur toutes nos obsessions qui sont les symptômes de plus grands maux, sur les sujets qui bousculent notre société ou circulent à couvert…
Nous nous sentons proches de Molière, de sa comédie satirique, de la réactivité de l’esprit de tréteaux et de son affection pour la commedia dell’arte. Cette liberté de s’emparer d’un événement d’actualité et de l’intégrer dans une comédie plus vaste, exprimant différents points de vue... Et recommencer le lendemain, sur une autre place de village, dans un autre théâtre, sur un autre sujet... Au plus près des gens pour qui nous jouons.
Edeline BLANGERO
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